Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

IV. L’idéologie royale des Scythes et son expression dans la littérature et l’iconographie grecques : l’apport de la numismatique

[article]

Année 2016 42-1 pp. 305-329
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 305

DHA, 42/ 1, 2016 Les concepts en sciences de l’ Antiquité : mode d’ emploi. Chronique 2016 305

IV. L’ idéologie royale des Scythes et son expression dans la littérature et l’ iconographie grecques : l’ apport de la numismatique47

Cette contribution est consacrée à l’ idéologie de la royauté des Scythes, peuple qui parlait une des langues iraniennes et a occupé les steppes de l’ Europe de l’ Est du viie au ive siècle av. J.-C. Sur ce territoire, les Scythes coexistaient avec les colonies grecques, fondées sur le littoral nord de la mer Noire à partir du troisième quart du viie siècle (fig. 1). Dès le début, les Grecs et les Scythes ont entretenu des relations très étroites dans les domaines économique, politique et culturel. Comme la majorité des nomades des steppes, les Scythes ne connaissaient pas l’ écriture. Leur culture et leur idéologie ne nous sont connues qu’ à partir des données archéologiques ou de textes appartenant aux cultures de leurs voisins, avant tout des Grecs. Il s’ agit donc de données extérieures à la tradition scythe. Les auteurs des sources grecques ont d’ ailleurs rarement été des observateurs objectifs, mais beaucoup plus souvent des adversaires et des critiques ; une tradition inverse qui idéalisait les nomades coexistait avec cette tradition critique48. Des altérations involontaires se sont également produites à cause de la grande différence entre les cultures grecque et iranienne. Beaucoup de phénomènes de cette dernière étaient trop étrangers et difficilement compréhensibles pour les Grecs et ne pouvaient être décrits d’ une façon adéquate. Il faut aussi souligner que les relations politiques entre les rois scythes et les cités grecques ont varié d’ une époque à l’ autre. Les cités grecques ont le plus souvent gardé leur indépendance, mais il y a également eu des périodes où les Scythes sont arrivés à établir une sorte de protectorat sur une partie d’ entre elles. Les cités gardaient cependant une autonomie quasi complète dans leur vie intérieure et toutes leurs institutions traditionnelles continuaient de fonctionner, même si elles reconnaissaient l’ autorité suprême des rois scythes et leur payaient un tribut sous une forme ou une autre49. Dans ces périodes de l’ existence du «protectorat » , plusieurs rois scythes ont frappé monnaie dans les cités grecques qu’ ils contrôlaient. Ces monnaies représentent une illustration intéressante du caractère des relations entre les Scythes et les cités

47 Cette recherche a bénéficié du soutien financier de la Fondation scientifique de Russie (Russian Science Foundation), projet n° 15-18-30047.

48 Pour cette tradition et ses origines, voir Ivantchik 2005, p. 18-52, avec des références.

49 Vinogradov 1989, p. 81-126. L’ hypothèse de l’ existence d’ un «protectorat » scythe n’ est pas acceptée par tout le monde : pour des contre-arguments, voir par exemple Kryzhitskiy et al. 1999, p. 151-154 ; Kryzhitskiy 2005. Bien qu’ une partie de ces arguments fasse nuancer l’ hypothèse de Vinogradov, ils ne réfutent pas à mon avis l’ existence d’ une forme de dépendance des cités grecques du roi scythe.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw